LA SÉCURITÉ L'Homme à la mer Il faut apprendre à repêcher un équipier qui, même pour " s'amuser ", aura plongé du bateau. Quelques notions :
A la voile, la seule chose certaine sur nos bateaux c'est que les virements de bords sont longs et incertains, même lorsqu'il faut récupérer quelqu'un. Donc, amenez la misaine, venez bout au vent, la barre sous le vent, amenez la grand voile et conservez le tapecul qui ne demande rien à personne et stabilise la yole?enfin armez les avirons. Le bateau est stoppé. En principe, l'homme mouillé flotte et dérive peu. Il est quelque part au vent du bord d'où l'on vient. Dès la chute à la mer, le brigadier avant aura pour seule fonction de ne pas perdre de vue le tête flottant entre deux vagues. Il lovera un bout, paré à lancer, et préparera un aviron à lui tendre (le fer de gaffe est dangereux). Avirons sortis, on vient sur l'accidenté en avançant assez pour le récupérer et l'embarquer par la hanche arrière (nos yoles ont des hanches, joues et mêmes culs, fort jolis d'ailleurs). Il faut ensuite l'allonger dans la chambre et le réchauffer. Tous les moyens sont bons : couvertures de survie, parkas, voiles, et même deux membres de l'équipage. Quand ça arrivera, ce qu'à Dieu ne plaise, vous n'aurez pas du tout envie de rigoler ! Profitons-en en attendant et entraînons-nous à tour de rôle et par tous les temps, et formons des patrons de remplacement dans l'équipage.
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